Historique du Théâtre du Plantin aux Coulisses
1983 : A l’origine
Créé en 1983, le Théâtre du Plantin s’inscrit directement dans la lignée des différents ateliers proposés au Centre Reine Fabiola. C’est le comédien et metteur en scène Jean-Louis Langlais qui en est à l’origine. Avec la Compagnie de l’Oiseau-mouche, créée deux ans plus tôt, le Théâtre du Plantin est, à l’époque, l’une des rares opportunités offertes à des personnes en situation de handicap mental, de travailler régulièrement en compagnie de metteurs en scène et de fouler les planches de « vrais » théâtres.
1984 – 2000 : Réputation grandissante
Depuis son origine, le Théâtre du Plantin a deux mots d’ordre : professionnalisme et formation. La troupe se met directement au travail, et rapidement arrivent les premières créations : « Les maux d’ici » (1984), puis « Regards » (1987). Avant la rencontre avec Gérard Depardieu, qui accepte de participer au tournage de six clips intitulés « Jacques et son maître » (1992). « Détours », qui est créé au même moment, sera par ailleurs la dernière pièce de Jean-Louis Langlais. Viendront encore « Body » (1995) et « On est là pour personne » (1999) avant la fin du siècle.
2000 – 2006 : La collaboration fructueuse avec la Compagnie des Sept Mers
Au fil des ans, la réputation du Théâtre du Plantin s’accroit. Des prestations à l’étranger (France, Suisse, Portugal, Danemark, Norvège…) en sont le premier témoin. Mais c’est aussi l’univers de l’atelier qui s’élargit. Avec un pas franchi vers le grand écran et une collaboration avec Jaco Van Dormael pour « Le huitième jour ». Le début, également, d’une autre collaboration, qui durera six ans, avec la Compagnie des Sept Mers de Jean-François Cannoot. C’est dans cette association avec la compagnie bruxelloise que le Théâtre du Plantin a développé l’idée de ne pas se limiter au seul travail théâtral mais d’y ajouter d’autres formes d’expression artistiques, dont l’audiovisuel. C’est alors que naissent les cellules radio et vidéo de l’atelier. Cette période prolifique se manifeste notamment à travers « XX-XY-Z » (2004), une création qui a notamment fait l’ouverture du Festival européen d'Arts vivants « Le zèle du dézir-Torrent of Desire ».
2007 : Un tournant
En 2007 l’atelier connaît un nouveau tournant. L’emménagement dans un bâtiment flambant neuf, plus adapté aux besoins des artistes, conduit à la réorganisation et au changement de nom de l’atelier, désormais dénommé Les Coulisses. On y retrouve le Théâtre du Plantin (création d’animation et de spectacles et scénographie), Studio 24 (vidéo et radio) et l’atelier de Formation continue. Au total, ce sont 21 personnes (techniciens et artistes) qui font désormais partie de l’aventure des Coulisses.
Feu Radio Studio 24 et Formation Continue
Si Radio Studio 24 n’existe plus aujourd’hui, pendant plusieurs années, la section a vibré au rythme d’une émission par mois. Interviews et prestations live de chanteurs, émissions culinaires ou encore fictions radiophoniques faisaient partie de l’univers de Radio Studio 24. Un univers disponible, à l’époque, en ligne, sur le blog de la radio et qui avait également trouvé une petite fenêtre sur les ondes de Radio UMH (la radio des étudiants de l’Université Mons-Hainaut) où l’équipe des Coulisses était invitée un jeudi par mois.
La Formation Continue, elle aussi, a aujourd’hui disparu du programme des Coulisses, mais a offert aux membres de l’atelier un bagage non-négligeable. Histoire de la chanson française, de la peinture ou de la danse, du cinéma, ateliers d’écriture ou encore, par exemple, analyse des médias, les cours de la section Formation Continue ont permis à chaque artiste de s’ouvrir au monde de l’Art en général et de se forger une culture générale inestimable.
Une finalité identique
Plus de 30 ans après la création du Théâtre du Plantin, c’est donc l’atelier des Coulisses qui a repris le flambeau. Avec un horizon qui, au fil des ans, s’est considérablement élargi. Les Coulisses, c’est aujourd’hui un arbre à quatre branches : le Théâtre du Plantin, Studio 24 (productions de films et vidéos et de créations sonores), Rock’n Broll Orchestra (un groupe de musique au répertoire rock et pop varié, fait à la fois de reprises et de compositions originales) et la Scénographie.
Mais si la méthode et les moyens ont évolué, la finalité, elle, est restée la même : conscientiser la personne en situation de handicap mental dans un rôle d’« acteur », au sens de « poser des actes ». Acteur dans la société avant tout, avec un devoir de comprendre le monde et de créer un dialogue.